Corée du Sud : nouvelles grandes manifestations à Séoul, avant le verdict sur la destitution du président Yoon

Des manifestants participent à une mobilisation contre le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, à Séoul, samedi 22 mars 2025. YASUYOSHI CHIBA / AFP

La société coréenne, divisée par l’affaire, est dans l’attente du verdict. Des centaines de milliers de Coréens sont à nouveau descendus dans la rue, samedi 22 mars, à Séoul, pour manifester contre ou en faveur du président suspendu, Yoon Suk Yeol, voulant influer sur la décision de la Cour constitutionnelle qui n’a pas encore statué sur sa destitution. Le week-end dernier, près de 100 000 personnes avaient déjà manifesté dans la capitale coréenne, selon une estimation de la police.

Yoon Suk Yeol a plongé son pays dans le chaos politique dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024 en décrétant la loi martiale. Suspendu par les députés puis arrêté en janvier, il a été remis en liberté le 8 mars, après l’annulation par un tribunal de son arrestation pour des raisons de procédure. Il fait toutefois toujours l’objet d’une enquête criminelle.

Alors que les experts prédisaient un verdict de la Cour constitutionnelle à partir du 17 mars, cette dernière ne s’est pas encore prononcée sur la destitution votée par les députés, ce qui fait de l’affaire Yoon la plus longue délibération de son histoire.

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Dans les rues du centre de Séoul, les opposants et les soutiens du président suspendu manifestaient, agitant des pancartes et des drapeaux sud-coréens. « Je ne peux pas accepter cette situation. C’est rageant qu’il n’y ait pas encore eu de destitution formelle », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Kim Min-ji, manifestant anti-Yoon de 25 ans. « Ce qui me frustre le plus, c’est qu’en retardant sa décision (…) la Cour donne du temps aux forces complices du crime de Yoon », a-t-il ajouté.

Park Chan-dae, le chef parlementaire du parti démocrate coréen (premier rang à gauche), et Lee Jae-myung (à droite), le président du parti, principale force d’opposition en Corée du Sud, lors de la mobilisation samedi 22 mars 2025. Les pancartes brandies affichent le message : « Démettre Yoon Suk Yeol ». AHN YOUNG-JOON / AP

Les soutiens du président suspendu, dont font partie des YouTubers d’extrême droite ou des figures religieuses, estiment, pour leur part, que la justice sera rendue uniquement s’il est rétabli dans ses fonctions. « Le président Yoon n’a fait qu’exercer son droit de président » en déclarant la loi martiale, « et il est absurde de considérer qu’il s’agit d’un acte d’insurrection », a dit Park Jong-hwan, 59 ans, ajoutant : « Ce pays sera dans une bien meilleure situation s’il retrouve ses fonctions présidentielles. »

Yoon Suk Yeol avait justifié son coup de force par le fait que le Parlement, dominé par l’opposition, bloquait l’adoption du budget de l’Etat. Il avait dit vouloir « protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes ».

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Le Monde avec AFP

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Triathlon: « Je suis toujours la même personne », assure Beaugrand après son année 2024 couronnée de succès

Après une année 2024 historique (médaille d’or aux JO de Paris et aux championnats du monde en octobre), Cassandre Beaugrand effectue son retour à la compétition ce samedi lors de l’étape de Coupe du monde indoor, qui se déroule à Liévin.

Cassandre, ça y est c’est parti, c’est la rentrée!

C’est sûr, rien de mieux que de recourir en France. J’ai pris un peu plus mon temps. On va dire qu’on est en mars, donc ça reste tôt. Mais c’est vrai que pour la saison internationale, plus tard sur les World Series, je vais la reprendre en mai.

Comment vous vous sentez après cette saison qui a été particulièrement dense pour vous en 2024?

Je pense que ça a été une année avec beaucoup de pression jusqu’à la fin, parce que j’espérais encore devenir championne du monde à la fin de l’année. Je n’avais qu’une hâte, c’était d’arrêter cette année, qu’elle se finisse et de pouvoir souffler un peu. C’est pour ça que je reprends tranquillement. Je ne me mets pas la pression sur les premières courses de la saison. Pour moi, ça va plus arriver ensuite, en cours de saison. Ce triathlon à Liévin, c’est juste pour prendre du plaisir et remettre un pied dedans.

Vous confiez récemment être parfois un peu intimidée lorsqu’il y a beaucoup de monde autour de vous. C’était le cas aujourd’hui avec énormément d’enfants qui sont venus vous voir. On avait par moment l’impression de vous sentir un peu oppressée…

Non, pas du tout ! Dans ma vie de tous les jours, je ne ressens pas forcément ça. C’est vrai que je ne savais pas trop à quoi m’attendre en venant ici. Je voulais juste renouer avec le public français, mais je ne sais pas trop à quoi m’attendre, s’il y aura vraiment beaucoup de monde ou pas. Je ne me rends pas vraiment compte de ce que ça va être. Maintenant, je vis en Espagne. Je ne vois pas énormément de monde. Peut-être que ça va être plus le cas sur les courses. C’est ce que j’attends de voir sur cette année. Ça a été pas mal mouvementé sur la fin de saison. J’avais trouvé qu’il y avait beaucoup plus de ferveur autour de moi. Mais voilà, à voir sur chaque course. Chaque course est différente. Après, je suis venue ici pour ça aussi, pour célébrer avec le public français.

Vous sentez que votre saison 2024, notamment ce titre olympique à Paris, a changé quelque chose dans votre vie?

Je ne pense pas que ça ait vraiment changé quelque chose dans ma vie, parce que je suis toujours la même personne et je m’entraîne toujours autant. Même si j’ai plus l’objectif des Jeux de Paris, j’en ai d’autres. Je ne pense pas m’arrêter là. Au final, je continue à vivre normalement, ma routine.

Passer de l’Angleterre à l’Espagne, ça a cassé un peu votre routine. Qu’est-ce que ça change pour vous, mis à part le soleil?

Le soleil, pas vraiment (sourire), vu qu’au final, on n’a pas vu le soleil pendant un mois en Espagne. On a eu la pluie tous les jours et j’avais l’impression d’avoir retrouvé un peu un goût d’Angleterre. J’ai pris des nouvelles marques avec mon nouveau groupe, mon nouveau coach et je m’y plais vraiment bien. C’est ce qui est important pour moi, c’est d’avoir l’équilibre qui est à côté. Pas juste avoir la tête dans le guidon et faire triathlon, triathlon, triathlon. Pour moi, c’est important de pouvoir profiter un peu à côté et d’avoir juste une vie de femme normale aussi.

Parce que changer quand on gagne, ce n’est pas évident. Vous avez fait ce choix-là. Vous considérez qu’il est risqué?

J’ai toujours assumé mes choix et même s’il y avait plein de personnes qui doutaient autour de moi quand j’ai changé justement pour aller en Angleterre et ça a payé, donc pour moi, je suivrai toujours mon instinct et je sais que souvent, j’ai envie de faire en sorte que ça marche. Donc peu importent mes choix, je fais tout pour y arriver.

Quels sont vos objectifs cette année pour essayer de faire mieux? Sur un plan purement résultats, cela parait difficile mais est-ce que vous avez des objectifs personnels?

Je pense que ça va être vraiment dur de pouvoir faire mieux parce que forcément, les Jeux olympiques sont dans 4 ans maintenant. Mais c’est sûr que si je pouvais conserver déjà mon titre de championne du monde… C’est un challenge et je vais voir si c’est possible de le conserver. Je vais tout faire pour et continuer à bosser.

Vous sentez que le triathlon est en train aussi de prendre une autre dimension, qu’il y a des figures médiatiques dans le grand public, que des événements comme celui-ci à Liévin prennent de l’ampleur?

Malheureusement, je préférais qu’on en fasse encore plus ! C’est sûr que là, j’ai cherché des courses en France sur le calendrier international et c’est vrai qu’on n’en a pas tant que ça. C’est pour ça que je suis contente d’être ici à Liévin et j’espère qu’on en aura au plus haut niveau sur un World Series un jour encore. Je ne perds pas espoir. J’espère qu’on refera des très grandes courses en France. J’espère que ça plaît au public et en général.

On vous sent quand même à l’aise dans ce type de format très court, comme celui de Liévin ce samedi. Il y a eu le 5 km à Monaco sur route où vous avez éclaté le record de France. Qu’est-ce que vous aimez dans ce type de format ultra punchy?

J’ai toujours été attachée à la piste en général. La course sur route, au final, c’est ce qui ressemble le plus au triathlon. J’ai l’impression d’être dans mon environnement aussi. J’aime bien tout ce qui est rapide. Quand j’étais plus jeune, j’étais plus sur du 1500 m. Ce sont des formats qui me plaisent. Tu n’as vraiment pas beaucoup à réfléchir. Tu es juste là, tu fonces et tu donnes tout. C’est ça que j’aime bien. Il y a moins de stratégie. J’apprécie bien ce genre de format. Après, on verra ce que ça donnera demain (samedi).

On pourrait vous voir potentiellement dans des courses uniquement sur route professionnelles?

Non, je pense que je continue à faire ça pour me faire plaisir à côté, justement parce que je suis sans pression. J’ai voulu faire ça en mode défi pour me faire plaisir sur le 5 km de Monaco. Ça a bien marché quand je fais ça comme ça. Je vais continuer à le faire quand j’en ai envie.

Propos recueillis par Thomas Palmier, à Liévin

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La Roumanie tente de surmonter sa « marée brune »

Les militants pro-européens illuminent des feuilles de papier blanches et bleues avec leurs téléphones pour créer une chorégraphie représentant un cœur blanc sur un fond bleu lors d’un rassemblement pro-Europe à Bucarest, le 15 mars 2025. DANIEL MIHAILESCU/AFP

Inquiets de la montée de l’extrême droite en Roumanie, quelques milliers de manifestants se sont rassemblés samedi 15 mars sur la place de la Victoire à Bucarest, pour clamer leur attachement à l’Union européenne (UE) et leur rejet de la « marée brune ». Champions de l’outrance et du discours haineux, les partis d’extrême droite ont gagné du terrain ces dernières années, passant de 9 % des voix aux législatives de 2020 à 32 % des suffrages à celles de 2024.

Drapeau étoilé à la main, Andra, 28 ans, dit avoir ressenti « un grand soulagement » depuis que le candidat d’extrême droite Calin Georgescu, fervent critique de l’UE et de l’OTAN, admirateur du président russe, Vladimir Poutine, a été exclu de la course à la prochaine élection présidentielle, prévue le 4 mai. Razvan, 21 ans, partage son sentiment. « L’invalidation de la candidature de Georgescu est justifiée, parce qu’il soutient le mouvement fasciste des légionnaires, lequel est calqué sur celui qui était affilié aux nazis pendant la seconde guerre mondiale en Roumanie. De plus, le financement de sa campagne était opaque, et il est inféodé à Moscou. Cet homme est dangereux. »

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Savoie: un homme de 20 ans placé en détention provisoire après avoir reconnu le meurtre de sa voisine

Le suspect a été mis en examen pour « meurtre » à Chambéry ce vendredi et placé en détention provisoire.

Un homme de 20 ans a été mis en examen pour « meurtre » à Chambéry (Savoie) et placé en détention provisoire après la découverte du cadavre de sa voisine qu’il avait tenté de dissimuler, le 9 mars sur une route de Haute-Savoie, a annoncé ce vendredi 21 mars le parquet de la ville.

Le mis en cause, « inconnu de la justice, a reconnu les faits ». Il est également poursuivi pour « modification de l’état des lieux d’un crime », a indiqué dans un communiqué le procureur Pierre-Yves Michau.

Il est revenu sur les lieux pour « nettoyer la scène de crime »

Le corps de la victime, âgée de 45 ans et qui résidait en Savoie, avait été retrouvé sur la commune de Faverges-Seythenex en fin d’après-midi, enveloppé dans des draps.

« Il ressort des investigations que le meurtre a été commis au domicile de la victime à Sainte-Hélène-sur-Isère », près d’Albertville, « dans la nuit du 5 au 6 mars dernier, par l’un de ses voisins avec lequel elle passait la soirée », a d’abord indiqué le magistrat.

Le jour suivant, le jeune homme est revenu sur les lieux pour « nettoyer la scène de crime, conditionner le corps en l’enveloppant dans des draps et en l’attachant avec des câbles », avant de le transporter le surlendemain de nuit dans son véhicule pour le déposer sur le lieu de sa découverte, a-t-il ajouté.

L’enquête, confiée aux gendarmes de la Section de recherches (SR) des Savoies et de la Brigade des recherches (BR) d’Albertville, a « rapidement permis l’identification et l’interpellation de l’auteur des faits », a conclu le procureur.

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