Affaire de la fraude aux eaux minérales de Nestlé : Emmanuel

Emmanuel Macron à l’Institut Gustave-Roussy, à Villejuif, le 4 février 2025. BENOIT TESSIER / REUTERS

Emmanuel Macron a assuré, mardi 4 février, qu’il n’y avait eu ni « entente » ni « connivence » avec Nestlé alors que Le Monde et Radio France affirment dans une enquête que l’Elysée et Matignon ont laissé le groupe commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et à risque pour la santé, malgré les recommandations d’interdiction des autorités sanitaires.

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« Je ne suis pas au courant de ces choses-là. Il n’y a d’entente avec personne, il n’y a pas de connivence avec qui que ce soit », a-t-il déclaré aux journalistes, lors d’un déplacement à l’Institut Gustave-Roussy, centre de lutte contre le cancer. Au début de 2024, après de premières révélations, Nestlé Waters, filiale de la multinationale suisse de l’agroalimentaire, avait reconnu avoir eu recours à des systèmes interdits de microfiltration pour maintenir la « sécurité alimentaire » de ses eaux minérales.

Comme l’ont révélé Le Monde et Radio France il y a un an, et comme l’a reconnu Nestlé depuis, le numéro un mondial des eaux en bouteille a eu recours pendant plusieurs années à des traitements interdits – microfiltration, filtres UV et charbons actifs – pour faire face à des contaminations bactériennes ou chimiques sur le site de Perrier, à Vergèze (Gard), comme sur son site des Vosges, où sont puisées les eaux d’Hépar, de Contrex et de Vittel. Or, selon un rapport de l’agence régionale de santé d’Occitanie, la situation serait toujours problématique sur le site de Perrier, où Nestlé a dû renoncer à l’exploitation de certains puits et détruire 3 millions de bouteilles en avril 2024.

Selon l’enquête du Monde et Radio France, de nombreux échanges de courriels et de notes ministérielles montrent que l’exécutif a privilégié les intérêts de Nestlé au détriment de ceux des consommateurs en laissant le groupe suisse continuer à commercialiser une eau qu’il savait non conforme à la réglementation.

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Le Monde avec AFP

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