À 77 ans, le monarque britannique a prononcé son discours de Noël au Royaume-Uni et au Commonwealth depuis l’abbaye de Westminster, à Londres, dans un message pré-enregistré.
C’est une tradition britannique à laquelle il ne peut se soustraire. Charles III s’est exprimé lors d’un discours de Noël au Royaume-Uni et au Commonwealth, depuis l’abbaye de Westminster, à Londres. Une allocution enregistrée et diffusée ce jeudi 25 décembre, dans laquelle le monarque britannique a tenu à faire passer un message de paix et de prière.
Évoquant « des divisions, dans le monde comme dans notre pays », le roi Charles a appelé à « chérir les valeurs de compassion et de réconciliation » dans un monde incertain qui « semble tourner toujours plus vite », lors de son traditionnel discours de Noël jeudi, axé sur le dialogue inter-religieux.
Pour la deuxième année consécutive, le roi s’est adressé à ses sujets hors d’une résidence royale. Il a ouvert son message sur le « moment historique d’unité spirituelle » qu’a représenté sa visite au Vatican en octobre dernier, visite au cours de laquelle il a prié avec le pape Léon XIV, une première depuis le schisme anglican au XVIème siècle.
« Message intemporel »
Cette année du Jubilé de l’Église catholique, célébrée sur le thème « Pèlerins de l’espérance », est le fil conducteur du discours du monarque, gouverneur suprême de l’Eglise d’Angleterre.
« Le mot pèlerinage est moins employé aujourd’hui, mais il a une signification particulière pour notre monde moderne, et surtout à Noël: il s’agit d’avancer vers l’avenir tout en revenant vers le passé pour s’en souvenir et en tirer des leçons », a-t-il déclaré.
Il évoque aussi la transmission de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale, l’année qui s’achève ayant été celle du 80e anniversaire de la fin de ce conflit.
« Le courage et le sacrifice de nos militaires, ainsi que la manière dont les communautés se sont rassemblées face à une si grande épreuve, portent pour nous un message intemporel. Ce sont toutes ces valeurs qui ont façonné notre pays et le Commonwealth », poursuit-il.
« Compassion et réconciliation »
Qualifiant l’époque actuelle d' »incertaine », et arguant que le « monde semble tourner toujours plus vite », il estime qu’avec « la grande diversité de nos communautés, nous pouvons trouver la force de faire en sorte que le bien triomphe du mal ».
« Il me semble que nous devons chérir les valeurs de compassion et de réconciliation », explique-t-il, dans une allusion à l’attaque de la synagogue de Manchester, qui a fait deux morts en Angleterre début octobre. Il était allé rencontrer les survivants.
La chute du prince Andrew, le scandaleux frère cadet du roi Charles
« Lorsque je rencontre des personnes de différentes confessions, je trouve extrêmement encourageant d’entendre tout ce que nous avons en commun : un désir partagé de paix et un profond respect pour toute vie », détaille le roi, qui a toujours montré un intérêt poussé pour le dialogue inter-religieux.
Charles a choisi de ne pas évoquer son cancer, dont le traitement va être « réduit » en 2026, ni son frère Andrew, banni de la famille royale à cause de ses liens avec le pédocriminel Jeffrey Epstein, et à qui il a retiré tous ses titres en novembre. Conformément à la tradition, le roi et son épouse, la reine Camilla, retrouvent pour Noël d’autres membres de la famille royale dans la résidence de Sandringham, dans l’est de l’Angleterre.
À la mi-journée jeudi, ils se sont rendus à une messe de Noël dans une église du domaine où photographes et locaux les attendaient de pied ferme. Les princesses Béatrice et Eugenie, filles d’Andrew, étaient présentes, mettant fin à des semaines de spéculations sur leur place au sein de la famille royale. Andrew et Sarah Ferguson, son ex-femme, eux, n’étaient pas présents
« Avec ces mots, je veux vous souhaiter, de tout mon cœur, un Noël pacifique et heureux », conclut Charles III dans son discours.
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