Cambriolage au Louvre : quatre personnes supplémentaires interpellées

L’échelle électrique de déménageur utilisée par les cambrioleurs pour pénétrer dans le Louvre, le 19 octobre 2025. DIMITAR DILKOFF/AFP

Quatre personnes supplémentaires ont été interpellées dans l’enquête sur le casse du Louvre, en octobre, a annoncé mardi 25 novembre la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau. Il s’agit de deux hommes, âgés de 38 et 39 ans, et de deux femmes, âgées de 31 et 40 ans, tous originaires de région parisienne, a spécifié le parquet, refusant de préciser avant l’issue de leur garde à vue ce dont ils sont soupçonnés.

Selon Le Parisien, le quatrième membre du commando qui a commis le spectaculaire cambriolage du musée parisien le 19 octobre dernier ferait partie des personnes arrêtées mardi.

« Quatre personnes ont déjà été mises en examen dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 29 octobre 2025 », a simplement rappelé Mme Beccuau. Parmi elles, trois hommes âgés de 35, 37 et 39 ans sont suspectés d’avoir fait partie de l’équipe de quatre malfaiteurs qui a pénétré dans le musée parisien, le 19 octobre. La quatrième, une femme de 38 ans, est soupçonnée de complicité.

Le 19 octobre, des malfaiteurs vêtus de gilets d’ouvriers se sont introduits en plein jour, au moyen d’une échelle électrique servant d’ordinaire à des déménagements, dans le prestigieux musée parisien du Louvre après avoir brisé une vitre. Ils ont découpé à la disqueuse des vitrines et y ont dérobé des joyaux de la Couronne estimés à 88 millions d’euros, le tout en huit minutes.

En prenant la fuite en scooter, ils ont laissé tomber la couronne de l’impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III) qui a été retrouvée endommagée.

Ce casse spectaculaire a été commenté dans le monde entier et a déclenché un débat sur la sécurité du plus célèbre musée de la planète. Le butin n’a pas été retrouvé à ce jour.

Controverse au sujet de la sécurité

L’enquête est menée par la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), sous la direction des juges d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris.

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Parallèlement à l’enquête judiciaire, une controverse politique est née au sujet de la sécurité du Louvre. La Cour des comptes a estimé que le musée le plus visité au monde avait « privilégié les opérations visibles et attractives » au détriment de la sécurité.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La Cour des comptes épingle la gestion du Louvre et son choix de privilégier les acquisitions d’œuvres à leur sécurité

Confronté à une vétusté alarmante, le musée avait fait l’objet, en début d’année, de l’annonce par le président Emmanuel Macron d’un projet « colossal » pour le désengorger et le moderniser, avec un nouvel accès, une salle consacrée à La Joconde et des billets d’entrée plus chers pour les non-Européens.

Lire le récit : Article réservé à nos abonnés Vol au Louvre : face aux députés, Laurence des Cars justifie sa politique et annonce des mesures de sécurité

Le Monde avec AFP

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Les pays réunis au Brésil pour la COP30 adoptent un accord climatique sans plan de sortie des énergies fossiles

Un accord climatique a été adopté par près de 200 pays réunis à Belém, au Brésil, dans le cadre de la COP30, ce samedi 22 novembre.

Les pays réunis à Belém au Brésil ont adopté, ce samedi 22 novembre, la principale décision de conférence sur le climat de l’ONU (COP30), sans la feuille de route pour sortir des énergies fossiles réclamée par les Européens et leurs alliés.

Le document, fruit de douloureux compromis au terme de deux semaines de négociations, a été adopté par consensus, aucun des près de 200 pays membres de l’accord de Paris n’ayant manifesté d’objection avant le coup de marteau du président de la conférence, le Brésilien André Corrêa do Lago.

La décision célèbre l’accord de Paris et la coopération climatique. Mais il n’appelle à accélérer l’action que de façon « volontaire », et ne fait qu’une référence indirecte à la sortie des énergies fossiles, en rappelant le consensus de la COP28 à Dubaï, et sans écrire les mots explicitement. Ce qui est loin du plan un temps réclamé par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.

COP30: les COP servent-elles encore à quelque chose?

« La bonne direction »

« Nous devons le soutenir car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction », a déclaré auparavant le commissaire européen au climat Wopke Hoesktra après une nuit de négociations et une réunion de coordination avec les Vingt-Sept.

« Nous n’allons pas cacher que nous aurions préféré davantage, et plus d’ambition sur tout », a-t-il ajouté.

La ministre française de la Transition écologique Monique Barbut a ajouté que les Européens avaient préféré accepter ce texte en raison du « procès qui était fait aux Européens, qui était de dire qu’une des raisons pour lesquelles on s’opposait à ce texte, c’était parce qu’on ne voulait pas payer de l’argent pour les pays les plus pauvres. »

Cop 30: comment les pays agissent pour sauver l’environnement ?

Le chef de la délégation chinoise, Li Gao, a salué un « succès dans une situation très difficile ».

La question des énergies fossiles

En 2023, les pays s’étaient engagés à « opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques », pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat de l’ONU.

Depuis, les pays qui produisent ou dépendent des énergies fossiles repoussent toutes les tentatives de répéter ce signal dans le cadre multilatéral.

L’analyste Li Shuo, de l’Asia Society à Washington, voit dans ce résultat un nouveau « point d’inflexion dans la politique climatique mondiale ». « Alors que l’ambition climatique nationale ralentit, les négociations internationales sont désormais limitées par une volonté politique en déclin. Lorsque les États-Unis se retirent, les autres acteurs deviennent prudents et indécis », déclare-t-il à Belém.

La combustion du pétrole, du gaz et du charbon sont largement responsables du réchauffement planétaire.

Des pays comme la Russie, l’Arabie Saoudite ou l’Inde ont été désignés par la France comme menant le camp du refus, mais ils ne sont pas seuls. Une partie du monde en développement n’avait pas comme priorité la bataille contre les fossiles en arrivant au Brésil il y a deux semaines. Pour eux, les financements sont plus urgents, et la COP30 leur livre un petit gain.

Hausse de l’aide pour les pays en développement

Le texte de compromis prévoit un triplement de l’aide financière pour l’adaptation des pays en développement à l’horizon 2035, par rapport à l’objectif actuel de 40 milliards par an.

Quels sont les enjeux de la COP30?

Ces pays expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n’ont pas les moyens de passer aux énergies renouvelables demain, ou tout simplement d’adapter leurs villes ou leurs agricultures à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

« Les négociations intergouvernementales travaillent sur le plus petit dénominateur commun. Mais notre combat continue », dit à l’AFP un négociateur du Bangladesh.

Un « dialogue » sur le commerce mondial

L’accord prévoit d’instituer un « dialogue » sur le commerce mondial, une première dans les négociations climatiques. La Chine, qui mène la fronde des pays émergents contre les taxes carbone aux frontières, en avait fait sa priorité.

La présidence brésilienne aura jusqu’au bout refusé d’inclure dans son texte la création d’une « feuille de route » sur la sortie des énergies fossiles, pourtant prônée par le président brésilien Lula lui-même sur place.

L’UE avait brandi vendredi la perspective de partir de Belém « sans accord ». Cela aurait signé un échec retentissant pour l’hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l’une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l’Amazonie.

Mais les Européens se seraient retrouvés « isolés », selon le membre d’une délégation d’un des 27. Ces derniers n’ont pas voulu apparaître comme responsables d’une catastrophe diplomatique au moment où ils cherchent à maintenir en vie le régime climatique mondial.

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Sécurité des jouets : le Parlement européen adopte des règles plus sévères pour bannir les PFAS à l’horizon 2030

Rayon de jouets Barbie, dans un supermarché de l’Etat de New York, le 6 novembre 2025. KYLIE COOPER/REUTERS

Le Parlement européen a adopté, mardi 25 novembre, de nouvelles règles bannissant à l’horizon 2030 les « polluants éternels » (PFAS) et les perturbateurs endocriniens dans les jouets afin de protéger les enfants. « Avec la nouvelle réglementation sur la sécurité des jouets, l’Europe envoie un signal clair : la sécurité ne doit pas être laissée au hasard », a déclaré l’eurodéputée allemande Marion Walsmann (PPE, droite), qui a porté le texte au Parlement.

Le texte interdit d’ici à quatre ans et demi la commercialisation au sein de l’Union européenne de jouets contenant des substances chimiques particulièrement nocives pour les enfants, comme les perturbateurs endocriniens. Les nouvelles règles interdisent également « l’utilisation intentionnelle des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), ainsi que les types les plus dangereux de bisphénols ».

Avant de mettre un jouet sur le marché, les fabricants devront réaliser une évaluation de sécurité portant sur l’ensemble des dangers potentiels – chimiques, physiques, mécaniques et électriques. Le délai laissé aux industriels doit leur permettre de s’adapter.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés 86 % des jouets vendus en ligne par des e-commerçants non européens sont dangereux pour les enfants, selon une étude

Passeport numérique

Les nouvelles règles ambitionnent de réduire le nombre de jouets dangereux grâce à une meilleure application de la législation et à des contrôles douaniers plus efficaces. « Tous les jouets devront disposer d’un passeport numérique du produit (PNP) clairement visible, attestant de leur conformité aux règles de sécurité applicables », selon le texte.

« Grâce à des lignes directrices claires, des exigences de sécurité modernes et des dispositions transitoires équitables, les entreprises peuvent planifier et se développer de manière responsable et les enfants peuvent jouer en toute insouciance », a estimé l’eurodéputée, qualifiant la réglementation de « victoire pour tous : les consommateurs, les fabricants et l’avenir de nos enfants. »

Le texte avait fait l’objet d’un compromis entre le Parlement, la Commission et les Etats membres en avril dernier. Il constitue une mise à jour de la directive existante de 2009 et répond au développement du commerce en ligne (y compris depuis l’extérieur de l’UE) et à l’utilisation croissante des technologies numériques.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La filière du jouet réclame davantage d’encadrement des plateformes chinoises de commerce en ligne

Substances chimiques particulièrement stables, les PFAS, surnommés « polluants éternels », sont l’objet de restrictions croissantes dans le monde pour les menaces qu’ils représentent pour l’environnement et la santé humaine.

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Au nombre de plusieurs milliers, ces substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), sont abondamment utilisées dans l’industrie depuis le milieu du XXe siècle notamment pour leurs propriétés imperméabilisantes et antiadhésives. Ils contaminent « fréquemment » eaux et sols, selon l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA).

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les jouets vendus en Europe après 2029 seront sans bisphénols ni PFAS

Le Monde avec AFP

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BFM Stratégie (Cours n°354): Agents IA, outils, collègues ou boss ?


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« Vous n’allez peut-être pas me croire mais… »: un chat lâché par un rapace en plein vol vient traverser le pare-brise d’une automobiliste sur l’autoroute

Ce mercredi 19 novembre, un automobiliste circulant dans l’ouest de la Caroline du Nord a contacté les secours après qu’un pygargue à tête blanche, un rapace américain, a lâché le cadavre d’un chat à travers son pare-brise.

Un accident peu banal. La journée n’est pas encore entamée ce mercredi 19 avril lorsqu’une femme circulant à bord de son véhicule sur la route 74 du comté de Swain, dans l’ouest de l’État de Caroline du Nord, voit un étrange animal venir fracturer son pare-brise.

La conductrice, dont l’identité n’est pas dévoilée par les médias américains, a contacté les secours pour déclarer l’accident qu’elle venait de subir. Selon le récit d’Associated Press, cette dernière était près de Bryson City lorsqu’un oiseau a lâché le cadavre d’un chat sur sa voiture.

« Vous n’allez peut-être pas me croire, mais un pygargue à tête blanche vient de lâcher un chat à travers mon pare-brise », a déclaré la conductrice incrédule lors de l’appel enregistré au 911. « Mon pare-brise est complètement brisé. »

Les pygargues à tête blanche sont bien connus aux États-Unis, ces rapaces étant l’emblème national du pays. Souvent confondus avec leurs cousins, les aigles, les pygargues vivent principalement dans les forêts et les montagnes. Très courant en Amérique du Nord, ce rapace est d’ailleurs originaire de Caroline du Nord.

Un chat probablement décédé avant l’incident

Un temps menacée, la population de ces rapaces est en augmentation, et on compte plus de 200 couples nicheurs en Caroline du Nord. Dans le détail, ces oiseaux peuvent peser entre 3 et 6,3 kilos et avoir une envergure de 1,8 à 2,1 mètres, a déclaré Kendrick Weeks, superviseur du programme de diversité de la faune de l’Ouest pour la Commission des ressources fauniques de Caroline du Nord à Associated Press.

Comme le rapporte AP, il est impossible de savoir si le félin a glissé des serres de l’animal ou s’il a été rejeté simplement parce que le grand oiseau n’en avait pas envie.

Une situation considérée par l’opérateur des secours, non sans un brin de légèreté. « OK. Je vous crois, sincèrement », a-t-il dit, avant de rire, racontent nos confrères.

Comme la procédure du 911 le requiert, l’opérateur s’est ainsi assuré que ledit chat était bien décédé lors de l’appel de l’automobiliste, encore sous le choc après l’incident.

Il n’est pas anormal que des rapaces comme les pygargues s’attaquent à des animaux de la taille des chats. « Il leur est beaucoup plus difficile de s’attaquer à un chat vivant qu’à un chat mort. Ils ne chassent généralement pas les proies qu’ils ne jugent pas appétissantes. De plus, le charognage est un comportement courant chez les pygargues à tête blanche », a expliqué Kendrick Weeks.

Quant à la raison pour laquelle le rapace aurait lâché sa proie, cela peut être le résultat d’une mauvaise prise ou si la proie se débat et que les oiseaux tentent d’éviter de se blesser. Ces derniers peuvent également lâcher leur proie s’ils sont harcelés par un autre rapace ou si celle-ci devient trop lourde à transporter.

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Nigeria : 227 élèves et enseignants enlevés dans une école catholique, selon un premier bilan

Vue générale d’une salle de classe à Argungu, dans l’Etat de Kebbi, au nord du Nigeria, le 12 avril 2025. LESLIE FAUVEL/AFP

Deux cent vingt-sept élèves et enseignants ont été enlevés dans une école catholique du centre du Nigeria, vendredi 21 novembre, a déclaré dans la soirée l’Association des chrétiens du Nigeria (CAN). « D’après nos informations, 215 élèves et étudiantes et 12 enseignants ont été enlevés par les terroristes » dans cette école située dans l’Etat du Niger, a déclaré la CAN dans un communiqué, à la suite à la visite à l’école du président de l’association pour l’Etat du Niger, Bulus Dauwa Yohanna.

Plus tôt dans la journée, les autorités locales avaient communiqué sur l’enlèvement, mais sans préciser le nombre de personnes concernées. Il s’agit du deuxième kidnapping de ce type en une semaine dans le pays, après le rapt de 25 lycéennes dans le Nord-Ouest.

Le diocèse de Kontagora, situé dans l’Etat du Niger, avait précisé dans un communiqué que des hommes armés avaient envahi « l’école entre 1 heure et 3 heures du matin », enlevant « des élèves, des étudiants, des enseignants et un agent de sécurité, qui a été tué ».

« Pendant l’attaque terroriste, certains étudiants ont réussi à s’échapper », a ajouté M. Yohanna dans le communiqué de la CAN. Les élèves kidnappés en pleine nuit sont des filles et des garçons, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP), Daniel Atori, un porte-parole de la CAN, après avoir dans un premier temps déclaré qu’il s’agissait uniquement de filles. Les autorités de l’Etat du Niger n’ont pour l’instant pas communiqué de bilan.

En raison de l’insécurité grandissante dans la région, le gouvernement de l’Etat avait ordonné, par mesure de précaution, la fermeture temporaire de tous les internats de la zone concernée. L’établissement St. Mary a « repris ses activités académiques sans en informer le gouvernement de l’Etat ni [avoir] obtenu son autorisation, exposant ainsi les élèves et le personnel à un risque évitable », a regretté Abubakar Usman, secrétaire du gouvernement de l’Etat. La police a annoncé, vendredi, avoir déployé sur place ses unités tactiques et des éléments militaires, qui « ratissent les forêts » pour secourir les élèves enlevés.

Fermeture de nombreux établissements scolaires

Cette attaque survient quelques jours après le kidnapping, par des hommes armés, de 25 lycéennes dans l’internat pour filles de Maga, dans l’Etat de Kebbi (Nord-Ouest), dans la nuit de dimanche à lundi. Selon les autorités, l’une des jeunes filles est parvenue à s’échapper. Pour l’heure, l’identité des ravisseurs – groupes djihadistes ou bandes criminelles – demeure inconnue. Le président nigérian, Bola Tinubu, a récemment reporté ses déplacements internationaux et placé les forces de sécurité du pays en alerte maximale.

Lire aussi | Nigeria : mobilisation « jour et nuit » pour retrouver 25 lycéennes enlevées à Kebbi, les tensions avec les Etats-Unis ravivées

Les deux enlèvements, ainsi que l’attaque d’une église mardi à Eruku (Ouest), surviennent alors que le président américain, Donald Trump, menace d’intervenir militairement au Nigeria en raison d’allégations selon lesquelles les chrétiens du pays seraient massacrés. Cette rhétorique est poussée à Washington par des élus conservateurs ainsi que des associations de défense des chrétiens. Abuja s’en défend, mais affirme être en pourparlers avec le gouvernement américain au sujet d’une coopération en matière de sécurité, et précise que les attaques touchent les Nigérians quelle que soit leur religion.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le Nigeria à l’épreuve de la politique d’intimidation de Donald Trump

L’attaque de l’église d’Eruku lors d’une messe retransmise en direct a fait deux morts, selon les autorités locales. D’après le secrétaire du lieu de culte, Michael Agbabiaka, les assaillants ont également enlevé « 35 personnes », un chiffre que la police n’a pas confirmé. A la suite de cette attaque, les autorités ont décidé de fermer les écoles dans les circonscriptions d’Ifelodun, Ekiti, Irepodun, Isin et Oke Ero, a déclaré jeudi à l’AFP Ibraheem Abdullateef, un porte-parole de l’Etat de Kwara.

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Les autorités de l’Etat de Katsina, dans le nord du Nigeria, et celle de l’Etat de Plateau, dans le centre, ont annoncé vendredi la fermeture de tous leurs établissements scolaires primaires et secondaires. Le ministère de l’éducation nigérian a de son côté annoncé la fermeture de 47 lycées dits « unitaires » car gérés par le gouvernement fédéral dans le but d’y faire se côtoyer des élèves de différentes parties du pays. La plupart des établissements fermés se trouvent dans le Nord.

Le Nigeria est divisé entre un nord principalement musulman et un sud majoritairement chrétien. Des gangs criminels, appelés « bandits » par la population, sèment la terreur depuis des années dans le nord-ouest et le centre du pays, attaquant, enlevant des habitants contre des rançons et incendiant des maisons après les avoir pillées.

Le Nigeria est aussi confronté à une insurrection djihadiste depuis plus de seize ans, qui a fait 40 000 morts et plus de 2 millions de déplacés dans le nord du pays, selon les Nations unies.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Nigeria, 129 millions de pauvres et un douloureux redressement de l’économie

Le Monde avec AFP

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Neige-verglas: les Hauts-de-France placés en vigilance jaune, la vitesse abaissée sur les routes

Avec l’entrée en vigilance jaune neige et verglas du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme ce samedi 22 novembre, la préfecture des Hauts-de-France a annoncé la mise en place de mesures temporaires limitant la vitesse de circulation sur les autoroutes et nationales de la région à partir de 19 heures.

La vigilance est de mise. Les autoroutes et routes nationales du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme (Hauts-de-France) voient leurs vitesses abaissées de 20km/h à partir de 19 heures ce soir, selon un arrêté mis en place par la préfecture des Hauts-de-France ce samedi 22 novembre

En cause, l’entrée en vigilance jaune neige et verglas des cinq départements de la région à 20 heures.

« Un épisode neigeux » à prévoir

Météo France prévoit en effet « un épisode neigeux » au cours de la nuit de samedi à dimanche « sur la bande centrale du pays »; une neige qui devrait également être accompagnée de pluies verglaçantes. Ces intempéries pourraient rendre les axes routiers particulièrement dangereux.

Comme le précise la préfecture, qui parle de « difficultés » et de « perturbations de circulation prévisibles » dans son arrêté, l’abaissement de la vitesse de circulation dans la région des Hauts-de-France sera maintenu jusqu’à 10 heures ce dimanche matin. L’objectif premier des autorités locales étant « d’assurer la sécurité » des routes « dans l’intérêt de l’ordre public ».

« Durant les périodes et sur les axes autorisés à la circulation (…), les manœuvres de dépassement sont interdites et la vitesse maximale autorisée est limitée à 80km/h pour les véhicules affectés au transport de marchandises, y compris les marchandises dangereuses », ajoute la préfecture.

D’après le site Internet de Météo France, dans ces cinq départements, « en cas d’aggravation de ces prévisions, un passage en vigilance orange n’est pas exclu ».

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Lecteurs du « Monde », votez pour vos livres, films, séries, BD, mangas, albums musicaux et jeux vidéo préférés de 2025

En 2025, quelles sont les œuvres qui vous ont le plus touché, captivé, bousculé, fait réfléchir ? L’année dernière, nous vous avions proposé de réaliser ce classement et vous aviez été nombreux à y participer. D’ici au 31 décembre, les journalistes du Monde partageront avec vous la sélection de leurs productions culturelles favorites de 2025. A vous de réaliser la vôtre.

Pour chaque catégorie d’œuvres, plusieurs choix sont possibles. Les résultats seront ensuite calculés et publiés sur le site du Monde entre la fin de décembre et le début de janvier, accompagnés de vos témoignages.

Vous remarquerez que deux nouvelles catégories rejoignent cette année les romans, films, bandes dessinées, albums musicaux et jeux vidéo : les séries et les mangas. Pour les premières, nous n’avons soumis au vote que les œuvres de fiction. Pour les seconds, nous avons choisi de ne faire figurer que les derniers tomes parus.

Vous avez la possibilité d’attribuer des points à chaque œuvre figurant dans la liste. Un équivaut à 2 points ; un à 1 point ; un à − 1 point ; et un à − 2 points. Le n’enlève ni ne donne aucun point, mais est utile pour les œuvres qui vous ont laissé… circonspect. Enfin, si des choix figurant dans la liste ne vous disent rien, passez votre chemin.

Vos préférés ne figurent pas dans notre sélection ? Vous avez la possibilité de les ajouter vous-même. Les œuvres recommandées à plusieurs reprises seront ajoutées au classement final. Bonne sélection !

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« Accepter de perdre ses enfants »: Emmanuel Macron affirme que le chef d’état-major des armées a « toute sa confiance » après ses propos « sortis de leur contexte pour faire peur »

Le président de la République est revenu ce samedi 22 novembre sur la polémique née des propos tenus par le général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées, devant les maires de France réunis en congrès.

Il n’avait pas encore pris la parole depuis le début de la polémique. Quatre jours après les propos tenus par le général Fabien Mandon devant les maires de France, Emmanuel Macron a fait savoir que le chef d’état-major des armées avait « toute sa confiance » et que ses déclarations avaient été « sorti(es) de leur contexte pour faire peur ».

« On a tout le savoir, toute la force économique et démographique pour dissuader le régime de Moscou (…). Ce qu’il nous manque, et c’est là où vous avez un rôle majeur, c’est la force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est », avait déclaré le général Fabien Mandon durant le congrès des maires de France.

« Si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, parce qu’il faut dire les choses, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense, alors on est en risque », avait-il ajouté.

Emmanuel Macron dénonce des « surréactions »

En réaction, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon avait notamment exprimé son « désaccord total » avec le chef d’état-major des armées. « Oui à la défense nationale mais non aux discours va-t-en-guerre insupportables! », avait également tonné le patron du PCF, Fabien Roussel.

Depuis le sommet du G20 se tenant actuellement à Johannesburg, en Afrique du Sud, le chef de l’État a balayé la controverse et assuré que le discours du chef d’état-major des armées « était plus élaboré que la phrase qu’on en a sortie ».

Pour Emmanuel Macron, les déclarations portant sur les « enfants » ont suscité des « surréactions ». « Je comprends surtout que ça a été détourné par beaucoup de gens qui ont un autre agenda », a grincé le président de la République. « Moi je ne céderai pas à l’esprit de défaite, au déclinisme ambiant. »

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Mali : la France réduit son personnel diplomatique, sous la pression des djihadistes sur Bamako

Des automobilistes circulent à Bamako, le 8 novembre 2025. – / AFP

La décision faisait débat depuis plusieurs jours au Quai d’Orsay. Après avoir recommandé, le 7 novembre, aux ressortissants français de quitter temporairement le Mali « dès que possible », en raison de la pression croissante des groupes djihadistes sur Bamako, les autorités françaises ont décidé, vendredi 21 novembre, de rapatrier une partie des agents de l’ambassade de France, du consulat, et des personnels expatriés dans des établissements scolaires français de la capitale malienne, ainsi que leurs familles.

Le nombre de personnes concernées, ainsi que l’impact concret de cette décision sur le fonctionnement futur de l’ambassade et de ses différents services à Bamako, n’a pas été précisé. Selon le Quai d’Orsay, cette décision graduée a été prise « au regard du contexte [sécuritaire] et à l’instar de plusieurs de ses partenaires ». Une référence à différents pays occidentaux, en particulier aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, qui, dès le 30 octobre, avaient annoncé l’évacuation de leur personnel « non essentiel » et de leurs familles du Mali.

Les enjeux symboliques et humains d’une telle mesure sont toutefois bien plus importants pour Paris que pour Washington ou Londres. Outre son statut d’ex-puissance coloniale qui entretient des relations très tendues avec Bamako depuis qu’une junte souverainiste y a pris le pouvoir par un coup d’Etat, en 2020, la France compte 4 300 ressortissants inscrits sur ses listes consulaires, parmi lesquels une large majorité de binationaux. Un chiffre qui en fait, de loin, le pays occidental comptant le plus de citoyens au Mali.

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