Du mieux en primaire, encore des inquiétudes au collège: les résultats des évaluations nationales présentés

Le ministère de l’Éducation a publié les résultats des évaluations nationales passées en septembre à l’école élémentaire, au collège et au lycée. Les résultats sont globalement stables, avec parfois des disparités notables.

Du bon et du moins bon. Le ministère de l’Éducation nationale a publié ce jeudi 20 novembre les résultats des évaluations nationales sur les acquis des élèves du CP jusqu’à la seconde (hors troisième) ainsi que ceux en première année de CAP. Un exercice effectué chaque année qui permet de connaître le niveau individuel des élèves mais aussi, au niveau national, d’adapter la politique éducative.

Plus de sept millions d’élèves se sont soumis à l’exercice. En 2025, il en ressort des résultats globalement stables, voire meilleurs que l’an passé à l’école primaire, que cela soit en mathématiques ou en français. Toutefois, à partir du collège, les évaluations nationales montrent des points d’inquiétude sur certaines compétences, et parfois de plus grandes disparités entre les élèves.

Deux points noirs majeurs émergent: un « retrait préoccupant en français » en quatrième et « une baisse en français » en seconde.

Des difficultés notables en français en quatrième et seconde

En quatrième, l’Éducation nationale voit le nombre d’élèves appartenant aux « groupes les moins performants » augmenter en français, qu’importe le secteur de scolarisation, passant de 32,3% en 2023 à 34,9% en 2025. À noter que cette génération était en CE1 lors de la crise sanitaire et que l’impact de la période Covid sur leur scolarité, avec une partie de l’année tronquée alors que le programme dispose de paliers importants en français, continue peut-être de pénaliser ces élèves.

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Les élèves de quatrième présentent tout de même des résultats « stables » en mathématiques, avec également moins d’élèves en difficulté en REP+.

En seconde, là aussi, c’est le français qui pèche. L’État note une baisse « en comparaison avec les quatre années précédentes qui ont suivi la période de crise sanitaire ». « En français, 20,1 % des élèves de seconde générale et technologique appartiennent aux groupes 1 et 2 (bas niveaux) en 2025, contre 12,4 % en 2021 », alerte l’Éducation nationale. En seconde professionnelle aussi, le nombre d’élèves faisant partie de ceux les plus en difficulté a augmenté (69% en 2025 contre 58,3% en 2021).

En mathématiques néanmoins, le taux d’élèves appartenant aux groupes de bas niveaux a diminué sur la période.

Des disparités filles-garçons à réduire en primaire

D’autres résultats, s’ils ne sont pas alarmants, appellent à la vigilance, comme le recul du niveau de français en CE1 ou les disparités fortes en cinquième entre établissements hors éducation prioritaire et les collèges REP ou REP+.

Le ministère de l’Éducation nationale note également des écarts entre filles et garçons au cours de leurs scolarités respectives. Si, en français, ces écarts sont en faveur des filles durant toute la primaire, en mathématiques ils sont en faveur des garçons dès le CE1. Et au fil de la scolarité élémentaire, « les écarts ont tendance à s’accroître en faveur des garçons en mathématiques et en faveur des filles en français, mais dans une moindre mesure ».

En cinquième par exemple, les compétences langagières et linguistiques sont moins bien maîtrisées par les filles avec un écart de 13% avec les garçons.

L’État entend ainsi engager une réflexion collective sur le sujet pour tenter de corriger les biais qui pourraient expliquer les écarts filles-garçons, et notamment les difficultés chez les filles et tenter de réduire l’écart à termes.

Une hausse des performances en éducation prioritaire

De bonnes nouvelles surgissent également de ces évaluations. En CP par exemple, la réussite des élèves est supérieure par rapport à 2019, l’avant-Covid, dans de nombreuses compétences en français et en mathématiques. De plus, les écarts de performances entre les élèves scolarisés en REP+ et le reste des écoliers tend à se réduire « pour la moitié des compétences comparables ». « Cette réduction des écarts est portée par une hausse des performances des élèves de l’éducation prioritaire », salue l’État.

En primaire, de nombreux acquis sont stables ou consolidés au long de la scolarité. En CM1 par exemple, les performances sont stables avec « des progrès notables en mathématiques ».

Enfin, globalement, la maîtrise de la fluence, c’est-à-dire la capacité d’un élève à lire un texte avec précision, rapidité et aisance, s’améliore aussi d’année en année.

Les évaluations nationales se sont déroulées du 8 septembre au 19 septembre pour les classes de l’école élémentaire et du 8 septembre au 1er octobre dans le second degré auprès de 98% à 100% des élèves selon les niveaux.

Juliette Moreau Alvarez et Véronique Fèvre

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Contre le RN, LR mène l’offensive sur le seul terrain de l’économie

Le président du groupe des députés Les Républicains, Laurent Wauquiez, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 12 novembre 2025. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

Laurent Wauquiez l’assume. Entre sa droite et le Rassemblement national (RN), la vraie différence est une affaire d’économie. Jeudi 13 novembre, le chef de file des députés Les Républicains (LR) saute sur l’occasion de dépeindre le RN en formation socialisante assoiffée d’impôts nouveaux. « Marine Le Pen et le RN, dans leur folie après avoir voté 34 milliards d’euros d’augmentations d’impôts avec LFI [La France insoumise] et le PS [Parti socialiste], viennent de mettre fin au dispositif “Madelin” qui aidait nos TPE et PME [très petites, petites et moyennes entreprises] à investir »,dénonce sur X l’élu de la Haute-Loire.

L’occasion est trop belle. Voté en 1994 à l’initiative d’Alain Madelin, chantre du libéralisme économique en France et, à l’époque, ministre des entreprises et du développement économique, ce dispositif appelé « IR-PME »permet aux ménages de bénéficier d’une réduction d’impôts quand ils investissent dans une PME par le biais de dispositifs spécifiques. La droite tient sa preuve. Derrière les œillades du président du RN, Jordan Bardella, au monde de l’entreprise, le parti d’extrême droite n’aurait pas changé. En réalité, les députés RN n’avaient pas compris que l’amendement contre lequel ils avaient voté visait également à prolonger le dispositif Madelin. L’erreur une fois identifiée, le RN a demandé avec d’autres groupes une seconde délibération pour « ne pas pénaliser les entreprises de bonne foi », selon le député de la Somme Jean-Philipe Tanguy, le « M. Budget » du RN.

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« Ma mère est anéantie, elle enterre un deuxième fils, elle est brisée », confie Amine Kessaci


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Les députés macronistes déposent une proposition de loi pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Les moins de 15 ans vont-ils devoir se passer des réseaux sociaux ? C’est ce que préconise une proposition de loi déposée mardi 18 novembre par les députés macronistes, rédigée par Laure Miller. La rapporteuse de la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs avait étrillé la plateforme dans son rapport remis en septembre, après avoir consulté 150 experts, acteurs et témoins. Ce rapport s’accompagnait d’une série de recommandations, dont se fait l’écho cette proposition de loi.

La mesure phare est l’interdiction pure et simple des réseaux sociaux aux moins de 15 ans, rendue possible cet été par la commission européenne – jusqu’alors, les Etats ne pouvaient pas légiférer sur ce point qui devait être discuté à l’échelle européenne.

Pourquoi 15 ans ? « C’est un âge qui fait consensus au sein de la communauté scientifique », explique Laure Miller, citant les recommandations du rapport remis à Emmanuel Macron l’an dernier.

Reste à définir ce qui constitue un réseau social. TikTok, YouTube, Snap, X, WhatsApp ou Discord seront-ils logés à la même enseigne ? La députée convient que le sujet risque de mener à de longues discussions.

Elle estime que « toutes celles qui se caractérisent par un défilement de vidéos en continu, ce qui est le modèle TikTok décliné par de plus en plus de plateformes », devraient être concernées. A l’instar d’Instagram, YouTube, Snap ou Facebook. Elle exclut en revanche « les plateformes de messagerie instantanée comme WhatsApp ou Telegram, car elles sont beaucoup utilisées dans les activités extrascolaires des jeunes, ou pour dialoguer entre eux. Mais tout cela est à discuter. »

Lire aussi | TikTok : le parquet de Paris ouvre une enquête sur l’algorithme de l’application, accusé de pousser les jeunes les plus « vulnérables vers le suicide »

Série de réunions publiques

Autre point de la proposition de loi : l’établissement d’un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans, de 22 heures à 8 heures du matin, durant lequel les adolescents ne pourraient plus accéder aux réseaux sociaux. Lors des travaux de la commission TikTok, « tout le monde nous a dit que le sommeil des adolescents était abîmé et entravé », souligne Laure Miller, « le lien avec la santé mentale des jeunes est évident ».

Le texte propose aussi d’élargir au lycée l’interdiction des smartphones, qui concerne déjà les collèges. Et d’introduire dans le droit la question de la « négligence numérique ». « L’idée n’est évidemment pas de punir une mère seule qui le soir met une heure de dessins animés pendant qu’elle prépare le dîner », précise la députée. « L’idée est de tirer la sonnette d’alarme sur des pratiques qui existent, de parents de bonne foi qui peuvent laisser leurs enfants, parfois tout petits, toute la journée devant des écrans. »

Enfin, la proposition de loi vise à développer des messages de prévention, « pour qu’un maximum de Français soient informés des risques que les jeunes courent en utilisant les réseaux sociaux », à la manière des campagnes de sécurité routière, avec, entre autres, des messages sur les boîtes des smartphones, comme il en existe sur les paquets de cigarettes.

En parallèle, le parti Renaissance lance une série de réunions publiques sur le rapport des enfants aux écrans, « partout en France, car c’est un sujet qui nous concerne tous, qu’on soit jeune, parent, ou grand-parent », plaide Laure Miller.

« Une mesure de court terme pour protéger les jeunes »

Celle-ci espère voir ce texte, qui compte 121 signataires, examiné début 2026. « Aujourd’hui, alors qu’on a un théâtre politique fractionné, il est important de mettre en avant des sujets de consensus », affirme la députée, qui estime que cette proposition de loi est « en mesure d’obtenir l’adhésion d’un maximum de députés ».

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Reste que l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans, un souhait partagé par Emmanuel Macron, ne fait pas l’unanimité. Le président de la commission TikTok, le socialiste Arthur Delaporte, avait par exemple fait part de son désaccord en septembre. Pour lui, cela revient à « admettre que nous avons renoncé à réguler les géants du numérique. (…) Nous ferions d’abord reposer la charge de la responsabilité sur les jeunes plutôt que sur l’entreprise privée qui est à l’origine du problème », avait-il écrit dans l’avant-propos du rapport de la commission TikTok.

« Ce n’est pas parce qu’on impose une limitation d’âge que l’on ne poursuit pas le combat pour faire en sorte que ces plateformes soient plus responsables », rétorque Laure Miller. « Mais c’est un combat de longue haleine. En parallèle, il faut une mesure de court terme pour protéger les jeunes. Quand on a participé à toutes les auditions de victimes, de familles, je ne comprends pas qu’on puisse s’opposer à cette restriction, c’est une question de santé publique, de protection des mineurs. »

Lire l’entretien | Article réservé à nos abonnés La commission d’enquête parlementaire sur TikTok fait son bilan : « Chaque mois qui passe sans régulation, des jeunes sont sacrifiés »

Morgane Tual

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L’alerte de 11 ex-ministres de la santé : « Le démembrement des ARS voulu par Sébastien Lecornu va à rebours de ce que l’on doit construire aujourd’hui »

En annonçant, devant les Assises des départements de France, vouloir démembrer les agences régionales de santé [ARS], le premier ministre met en cause la cohérence des politiques de santé et d’accès aux soins. Les ARS sont devenues le punching-ball récurrent de gouvernements qui pensent ainsi montrer leur détermination à faire bouger les lignes. Nous pensons indispensables aujourd’hui de réagir.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le projet de réforme des agences régionales de santé met le monde hospitalier en alerte

Nous venons d’horizons politiques différents, certains de nos désaccords sont profonds. Mais comme ministres de la santé, nous avons piloté le réseau des ARS et une conviction nous anime : la santé est un sujet régalien, qui appelle une mobilisation collective face aux multiples défis auxquels nous sommes confrontés. Seul l’Etat peut être le garant des coalitions d’acteurs nécessaires à son efficacité. Certes, la différenciation des politiques publiques en fonction des territoires est indispensable et d’ailleurs déjà à l’œuvre. Elle est certainement perfectible, mais le schéma esquissé par le premier ministre aboutirait à affaiblir la qualité de la prise en charge de nos concitoyens.

Les ARS sont nées en 2010 du constat que le système de pilotage de la santé était défaillant, éclaté entre l’Etat – notamment sous la responsabilité des préfets –, les départements et l’Assurance-maladie. C’est l’ambition de coordonner ces actions tout en permettant la prise en compte des spécificités territoriales qui a conduit à leur création. Nous croyons fermement que cette ambition reste nécessaire, même s’il faut la faire évoluer pour être plus proche du terrain, en sachant déroger parfois à certaines normes nationales. Depuis plusieurs années des évolutions importantes sont d’ailleurs intervenues en ce sens.

Ce qu’a dessiné le premier ministre est à rebours de nos convictions communes car, au lieu d’unifier les politiques de santé, il propose de les éclater.

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Paris, Issy-les-Moulineaux… Jusqu’à 170.000 foyers privés d’électricité en Île-de-France ce jeudi matin

Jusqu’à 170.000 foyers ont été privés d’électricité en Île-de-France ce jeudi 20 novembre à la suite d’une avarie au poste électrique d’Issy-les-Moulineaux. 2.600 foyers sont toujours concernés.

Une « avarie » au poste électrique d’Issy-les-Moulineaux a provoqué une coupure d’électricité en Île-de-France ce jeudi 20 novembre, indique RTE sur le réseau social X.

Jusqu’à « 170.000 foyers » ont été privés d’électricité aux alentours de 6h40. « 112.000 foyers ont pu être réalimentés en 5 minutes, soit l’ensemble des foyers concernés à Paris et autour d’Issy-Les-Moulineaux », informe RTE.

Vers 7h50, 2.600 foyers sont toujours touchés par une coupure dans le sud de la région. RTE assure que ses équipes « poursuivent leur mobilisation pour rétablir l’électricité ».

L’incident a causé une perturbation du trafic sur la ligne 12 dans la direction Mairie d’Issy.

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Ce qu’il faut savoir sur la carte Vitale dématérialisée sur smartphone, désormais disponible partout en France

Delphine, préparatrice, sert un patient dans la pharmacie des Avaloirs, à Saint-Pierre-des-Nids (Mayenne), où elle travaille depuis 1992, le 7 octobre 2025. LÉO KELER / HORS FORMAT POUR « LE MONDE »

Après une période de tests déployés progressivement à partir de 2023, les assurés de métropole et d’outre-mer peuvent, depuis mardi 18 novembre, activer sur leur smartphone une version dématérialisée de leur carte Vitale, même sans avoir un compte sur France identité, a annoncé l’Assurance-maladie au Parisien.

« Aujourd’hui, on s’adapte aux usages numériques. Sept Français sur dix nous disent qu’ils sont prêts à la télécharger. Donc on a l’impression qu’on va répondre à une attente », a expliqué sur Franceinfo Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), qui a précisé que 1,8 million d’assurés avaient déjà activé leur e-carte Vitale depuis le début de l’année 2024.

La fonctionnalité était déjà disponible à condition d’avoir l’application France identité numérique. Un autre circuit, avec une procédure de vérification sur l’application carte Vitale, était fonctionnel depuis le mois de juin dans la moitié des départements. Désormais généralisée à l’ensemble du territoire, l’application carte Vitale (disponible sur iOS et sur Android) permet à tous les assurés de stocker leur carte directement sur leur smartphone.

Comment activer la carte dématérialisée ?

L’installation de l’application carte Vitale sur un téléphone portable se fait entièrement en ligne mais elle requiert une procédure de sécurisation, pour que l’Assurance-maladie puisse vérifier que chaque inscription correspond au véritable assuré.

Si l’application France identité (liée à la nouvelle carte d’identité) est déjà installée sur le smartphone, elle peut être utilisée pour prouver son identité et activer l’application carte Vitale.

Dans le cas contraire, l’application carte Vitale va demander, avant l’activation, de prendre une vidéo d’une pièce d’identité – carte d’identité, passeport, titre de séjour – ainsi que du visage de l’assuré. Cette opération de reconnaissance faciale sera « validée par un opérateur humain » pour éviter les usurpations, précise l’Assurance-maladie. Au moment de cette opération d’installation, il est nécessaire d’avoir avec soi son numéro de Sécurité sociale.

Selon Le Parisien,des utilisateurs dénonçaient, mardi matin, des bugs, notamment au moment de la reconnaissance faciale. Des commentaires sur les plateformes de téléchargement évoquaient également des difficultés d’installation.

A quoi sert la carte Vitale sur smartphone ?

La carte Vitale dématérialisée est « utilisable dans les mêmes situations que la carte Vitale physique auprès des professionnels de santé, lors d’une consultation médicale, pour la délivrance de médicaments à la pharmacie », explique l’Assurance-maladie.

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Avoir sa carte Vitale sur son smartphone permettra de limiter les conséquences d’un oubli ou d’une perte, mais aussi de « suivre en direct [ses] dépenses de santé » puisque les résumés des dernières factures de soins sont consultables dans l’application.

A terme, la carte Vitale sur smartphone pourra intégrer une assurance complémentaire santé et permettre le tiers payant sur celle-ci. Elle permettra également de se connecter à Mon Espace Santé, le carnet de santé numérique.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La carte Vitale obligatoire en pharmacie, un risque pour les plus précaires

Comment utiliser l’application ?

Pour utiliser l’application chez un professionnel de santé, il faut la déverrouiller avec un code secret défini lors de l’activation (ou empreinte digitale, ou reconnaissance faciale si le smartphone le permet).

Il faut ensuite présenter son smartphone au professionnel de santé qui, avec un lecteur adapté – QR code ou NFC (la technologie du sans contact) –, aura accès à toutes les informations nécessaires.

Quel est le niveau de sécurité du système ?

Selon l’Assurance-maladie, l’application possède un haut niveau de sécurité et « ne contient pas d’information médicale ». Elle ne comporte en effet que « les données en lien avec les remboursements » (identités de l’assuré et des ayants droit, numéro de Sécurité sociale, régime d’assurance-maladie et organisme de rattachement, résumés de factures des soins).

Le gouvernement et l’Assurance-maladie espèrent que l’application va permettre de « franchir encore une étape dans la lutte contre la fraude sociale » et de « protéger notre système de santé ».

Lire aussi | Six idées reçues sur la fraude sociale : la manne financière, les cartes Vitale usurpées, les pauvres qui profitent du système…

Qu’en est-il désormais de la carte Vitale physique ?

L’application n’étant qu’un « complément », il faut absolument conserver sa carte Vitale physique. D’autant plus que tous les soignants n’ont pas encore les lecteurs et logiciels compatibles, même si l’équipement progresse rapidement. Environ 5 000 professionnels de santé supplémentaires facturent avec l’application chaque mois, selon l’Assurance-maladie.

Dans les régions où l’application carte Vitale est déjà complètement déployée, 80 % des pharmaciens ont déjà facturé sur cette base. Sur tout le territoire, le ratio est pour l’instant de deux tiers.

« Un médecin sur cinq a déjà fait au moins une feuille de soins électronique avec l’application carte Vitale », ajoute Thomas Fatôme, qui souligne que l’« Assurance-maladie accompagne à hauteur de 280 euros l’achat de l’équipement pour les médecins ».

« Ça va entrer petit à petit dans le quotidien des Français et des pharmaciens », estime le directeur général de la CNAM. « Grâce à l’application carte Vitale, vos droits en ligne sont toujours à jour », ajoute-t-il.

Le Monde avec AFP

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Boualem Sansal, de retour en France, a été reçu par Emmanuel Macron

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le 17 août 2015. FAROUK BATICHE / AFP

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, gracié et libéré mercredi 12 novembre par l’Algérie après un an de détention, est de « retour en France », a annoncé mardi son comité de soutien. « Le Comité de soutien international à Boualem Sansal salue avec une profonde émotion le retour en France de notre ami et compatriote », a fait savoir le communiqué sans donner plus de précision. « Il appartiendra désormais à l’écrivain de choisir le moment et les formats dans lesquels il souhaitera s’exprimer. Le Comité respectera pleinement ce temps de repos, de reconstruction et de liberté retrouvée », ajoute-t-il.

L’écrivain a été reçu par le président de la République à son retour, a par ailleurs fait savoir l’Elysée. Emmanuel Macron se réjouit d’« un moment d’émotion et de joie », selon un communiqué de la présidence. « Le président de la République a reçu ce jour Monsieur Sansal et son épouse au palais de l’Elysée. Il se réjouit profondément de la libération de Monsieur Sansal, grand écrivain dont la dignité, la force morale et le courage ont été exemplaires », peut-on lire.

Le chef de l’Etat français renouvelle ses remerciements au président allemand, Frank-Walter Steinmeier, et à son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, saluant « une méthode faite de respect, de calme et d’exigence. » « Nous souhaitons ardemment la libération » du journaliste Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie, « nous y travaillons », a ajouté l’Elysée.

Après sa libération, l’écrivain de 81 ans était arrivé à Berlin pour y recevoir des soins médicaux avant son retour en France. « Bonjour la France, Boualem revient, on va gagner ! », avait-il lancé. Auprès du Point, l’écrivain avait assuré se porter « plutôt bien ». « Je suis costaud, tu sais. Je ne vais pas être détruit par une petite année de prison », avait-il déclaré.

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L’écrivain avait été condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale » à la suite de propos tenus en octobre 2024 au média français d’extrême droite Frontières. Il y affirmait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de certaines régions de l’ouest du pays, notamment Oran et Mascara, qu’il estimait avoir appartenu auparavant au Maroc.

L’auteur, emprisonné depuis un an en Algérie et au cœur d’une grave crise diplomatique entre Alger et Paris, a été gracié et libéré mercredi à la demande du président de l’Allemagne, où il a été transféré pour des soins médicaux.

Lundi, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a déclaré que « cette libération, c’est d’abord une victoire de la diplomatie, de la diplomatie française, de la diplomatie allemande, et c’est un désaveu cinglant pour les partisans de la méthode forte, de la brutalité et de l’invective qui ne conduisent à rien [dans le dialogue avec Alger] ».

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Le Monde avec AFP

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